Longtemps, je me suis couchée de bonne heure
Vous vous demandez ce que ça à voir ici ? Vous voulez entendre parler food et sport et voilà qu'on vous sort cette phrase, qui vous dit quelque chose (peut être ? non, même pas ?), mais quoi ?
Jeune littéraire a troqué ses bouquins par des baskets, ses madeleines (hein, quoi ? ah si ça vous vient ?) par des porridges et bowl en tout genre, reprend enfin la plume.
23 années que je me cherche entre ces deux passions, entre la fille rêveuse et solitaire, qui craint le regard des autres et celle sociable et fonceuse, toujours prête à relever des défis. Alors, j'ai grandi entre les bibliothèques et les terrains de basket. Jamais entièrement à ma place. Toujours un peu spéciale. Jamais vraiment comprise. Mais forte et déterminée, j'ai toujours su ce que je voulais et comment y arriver. Au fil du temps, j'ai réussi à me libérer, prendre ce qu'il y avait de mieux de ces deux personnalités. Trouver l'indépendance qui saura être une force. Savoir doser cette ambiguïté qui est mienne. Pouvoir dire : voilà ça c'est moi ! Un peu gauche, pas toujours un modèle de confiance en soi, ni d'aisance ou de spontanéité, mais ouverte à la vie, à ce qu'elle peut m'apporter, fidèle, reconnaissante et positive. Si il y a bien une chose que la vie m'a apprise, et dont je me rend compte encore jour après jour, c'est que la chance, le bonheur, ne dépendent que de nous. A nous d'y croire assez, d'agir, d'être le vent qui chasse les nuages et pousse à la réussite. L'esprit toujours en avant (comme dirait l'autre), avancer ! Pour une fille qui a passé son enfance et adolescence agrippée au passé, croyez bien que ce n'est pas inné, ni gagné d'avance. J'ai fait des choix, je me suis battue contre mon naturel. J'ai repoussé certaines de mes limites, je n'ai pas accepté d'être celle que je devais être, juste parce voilà c'est comme ça, je suis comme ça. Je voulais plus que ça, je voulais être plus que ça. Éternelle insatisfaite, sûrement, mais cela m'e pousse à ne pas accepter ce qui est, comme définitif. J'attends le changement et me dis toujours que le meilleur reste à venir. Pour moi, devant moi, demain, il n'y a pas la mort, il n'y a que de nouvelles aventures, du bonheur, de l'amour, la vie.
Il y a quand même un point qui n'a jamais changé toutes ces années, qui fait le pourquoi de ce blog (en partie), qui dicte mes passions et un bout de ma vie, mon insatiable gourmandise. Là aucune surprise. La petite fille qui a toujours fini son assiette (après s'être resservie bien sûr), qui plongeait sa cuillère directement dans le plat, a continué sa route pour devenir la jeune femme toujours à la recherche d'une nouvelle adresse ou recette à tester, qui passe les meilleurs moments de sa vie en famille ou entre amis autours d'une table bien remplie. Pourtant, je n'ai pas qu'un bon rapport à la nourriture. Un peu ronde avec une tendance à prendre vite du poids, j'ai toujours dû apprendre à faire attention. Tenter des régimes dès l'adolescence, les moqueries des frères et soeurs (et j'en ai 4), l'effet yoyo et puis cette impression que la nourriture comblera ce vide étrange en nous, pourra faire office de pièce manquante d'un puzzle qu'on n'arrive pas (ne veux pas) déchiffrer, solution de facilité... Je connais bien.
Aujourd'hui, here I am, here I stand, devant vous, avec vous. J'ai bien sûr un côté sombre, mes noirceurs, mes nuages que je tente de chasser. J'ai mes moments de troubles, d'absences, et vous savez quoi ? Je les laisse même me submerger. Un instant lâcher prise. Personne n'est parfait et ces imperfections font ce que nous sommes, être singulier et bien plus fort que l'on ne croit. Toujours essayer de construire mon bonheur au jour le jour, voilà voilà ma plus belle et plus grande entreprise. Et comme le bonheur a un bien plus de valeur lorsqu'il est partagé, me voilà ici avec vous. Mon seul espoir soit que, d'une manière ou d'une autre, ce petit soleil au dessus de ma tête vienne vous réchauffer de ses doux rayons.
